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Agriculture de conservation - Dogme ou Solution ? (I)

La première mention de l'agriculture de conservation (ACS) remonte à 1997. En France, en lien avec cette technique, c’est à partir de 2015 que les ventes de semoirs de semis direct ont connu une envolée. Mais depuis 2020, la tendance s’est inversée. Pourquoi ce revirement de situation ? Après bientôt 10 ans de recul sur cette technique qui s’est démocratisée en France, quel bilan pouvons-nous tirer ?  
Cet article en quatre volets a pour objectif de retracer de manière concise les enjeux de la conversion en agriculture de conservation et d’aborder certaines problématiques spécifiques à de ce mode de production (défis posés par l’apparition de nouveaux ravageurs, apports des couverts végétaux et plantes compagnes, fertilisation azotée) ainsi que les choix des itinéraires techniques (choix des semoirs à disques versus dents en semis direct).  
L’ensemble des contenus de cette série d’articles dédiés à l’ACS sont issus des journées de formation HORSCH Academy, réalisées au printemps 2023 en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de Haute-Marne et Alliance BFC.  

Mais revenons-en déjà au commencement : comment se lancer et réussir sa conversion ?  

Réussir sa conversion (1) 

Couverture des sols, rotations diversifiées, limitation du bouleversement du sol. Les grands principes de l’ACS sont clairs, pour autant passer en agriculture de conservation ne s’improvise pas ! La conversion s’appuie sur une stratégie réfléchie qui s’inscrit dans la durée (sur 3 à 10 ans) afin d’obtenir des bénéfices à long terme. 
Mais quelles sont les clés pour réussir sa conversion et quels itinéraires peut-on retenir après 10 ans d’expérience d’ACS en France ?  
Commençons par rappeler quelques points essentiels contribuant à une conversion réussie:  

Réfléchir le choix des cultures

 Si le blé arrivera toujours à s’enraciner, l’enracinement du colza ou de l’orge de printemps pourra être plus compliqué si l’horizon est compacté à 5-10 cm (profondeur de travail communément pratiquée en TCS)  
Les cultures d’été comme le maïs ou le soja peuvent être semées en direct à condition que le sol dispose d’un structure satisfaisante et que l’horizon de semis soit suffisamment réchauffé. Le tournesol quant à lui nécessitera une préparation du sol 

Subvenir aux besoins d’azote des cultures  

Pour compenser le décalage de minéralisation qui s’opère dans un sol non travaillé par rapport à un sol travaillé, il sera nécessaire de réaliser un apport d’engrais dès le semis. L’azote mis à disposition des cultures peut avoir une origine minérale (engrais de synthèse) ou être issu de la minéralisation des plantes qui captent l’azote atmosphérique (légumineuses) présente sur la parcelle sous la forme de cultures, de plantes compagnes ou de couverts végétaux. 

Observer les changements dans les parcelles  

Le passage des TCS vers l’ACS induit des changements dans les parcelles. Il faut donc acquérir un nouveau référentiel et être particulièrement vigilant face à l’apparition de nouveaux ravageurs, telles que les limaces ou les campagnols.  
Des itinéraires techniques existent pour lutter contre ces fléaux.  

C’est ce que nous vous ferons découvrir dans notre prochain article dédié aux défis de l’agriculture de conservation !